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L'EGLISE SAINT CHRISTOPHE

Cette église romane du XIIe siècle, entourée de son cimetière, domine la route du littoral. Elle a succédé à une chapelle située plus au nord détruite par la mer.

Lors de la construction de la route en 1880-1882, on avait retrouvé des sarcophages et une colonne du XIe siècle que la friabilité de la pierre n'a pas permis de sauvegarder. L'église servit longtemps de repère pour les marins, à l'époque où l'embouchure de la Touques longeait le mont Canisy, vers le port de Touques.

À l'extérieur, côtés est et ouest, de remarquables fragments de pierres en "arêtes de poissons" du XIIe siècle. Près de l'entrée, une pierre tombale avec la croix des Templiers.

À l'intérieur, un arc triomphal et de chaque côté, une colonne du XIe siècle, avec imbrications losangées et croix enlacées. La colonne de gauche est surmontée d'une tête à plusieurs faces : ces trois visages apparaissent si l'on se déplace légèrement (XIe-XIIe siècles). Une statue intéressante, taillée dans un arbre creux, représente la Vierge debout. La légende dit : "La mer l'aurait ramenée sur la plage et elle proviendrait de la chapelle primitive"... Un peu plus tard, des pêcheurs trouvèrent une croix sur le rivage qui s'adapta parfaitement à la statue... Remarquons aussi deux très belles statues en bois peint du XVIIIe siècle et deux tableaux dont l'un représente Saint Christophe, l'autre la nativité de la Vierge Marie.

Jusqu'à la Révolution, l'église est dédiée à la Vierge. Puis les Bénervillais organisent un pèlerinage pour la fête de Saint Christophe qui devient fête patronale.

Vers 1850, cette fête est célébrée avec messe en plein-air et bénédiction autrefois des calèches et des chevaux, aujourd'hui, des voitures, un rendez-vous qui persiste chaque année en juillet.

L'église peut être visitée pendant les journées du patrimoine et à l'occasion de certains parcours touristiques.

Renseignements  à la mairie



LE CHATEAU GABRIEL

Cette propriété, sans doute la plus belle de la côte normande avait appartenu à Gaston Gallimard, le plus grand éditeur du siècle, qui y recevait régulièrement Marcel Proust en villégiature à quelques kilomètres, à Cabourg.
« C'est mon havre entre deux tempêtes. Je viens ici pour reconstituer mes forces entre deux angoisses », confiait lors d'une rare interview, Yves Saint-Laurent, dans sa maison de Bénerville.

Attaché à la côte normande, Yves Saint-Laurent possédait, avec son compagnon Pierre Bergé, le « Château Gabriel », une villa romantique du XIXe siècle sur un magnifique parc de plus de 30 hectares sur le Mont-Canisy et proche de l’hippodrome de Clairefontaine.
Grand admirateur de Marcel Proust, Yves Saint-Laurent avait fait décorer, par Jaques Grange, sa propriété normande  en fonction de Proust, son auteur fétiche. Toutes les chambres de la villa ont été nommées d'après les personnages de l'oeuvre "La recherche du temps perdu".
Les habitués, raconte la petite histoire, y avaient leur chambre, Charlotte Aillaud est Oriane de Guermantes, Anne-Marie Muñoz est Albertine, Loulou et Thadée Klossowski sont les Verdurin, Madison Cox est Morel, Betty Catroux est Madeleine Lemaire, Yves Saint Laurent est Charles Swann et Pierre Bergé  le baron Palamède de Charlus…

D’une superficie habitable d’environ 800 mètres carrés, Le rez de chaussé comporte une entrée avec un magnifique escalier en bois conduisant aux étages, deux grands salons, une bibliothèque, une salle à manger, une salle de billard et un jardin d’hivers aux plantations exubérantes qui se prolonge d’une immense terrasse sur le parc.
Le premier étage est réservé aux maîtres de maison et comporte trois suites. Le second étage réservé aux invités comprend six chambres.
Quelques années après l’achat de Château Gabriel, les propriétaires avaient fait construire dans le parc une ravissante datcha en bois, identique à celles que Pierre Le grand aimait à se faire bâtir, les rondins venaient de Sibérie et les vitraux d'origine française datent du XIXème siècle. C’est dans cet univers serein que, dit-on, le grand artiste aimait créer et méditer…
 
(Photos: DR Fondation Pierre Bergé - Yves Saint-Laurent,) 



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LE MANOIR DES CAILLOUETS

Il fut cédé à un richissime Américain, Thomas Francis Gurry et à son épouse Simone Delaty.
Simone Delaty lorsqu’elle connu son mari était une jeune fille, sans famille et sans ressource, une « fille de l’assistance publique » comme on disait à l’époque.
Après la seconde guerre mondiale lorsque Thomas Francis Gurry décida de retourner vivre aux Etats-Unis son épouse Simone lui demanda et obtint que le couple fît don du manoir au Département de la Seine pour qu’il devienne une école ménagère destinée aux jeunes filles en difficulté. C’est depuis et sans discontinuité sa vocation.

Appartenant désormais à la ville de Paris qui en assure le financement, le manoir des Caillouets accueille 60 jeunes filles de 14 à 18 ans « en difficulté ».
Les pensionnaires sont formées aux métiers de l’hotêlerie, en partenariat avec le Lycée Saint-Joseph de Deauville, et à ceux de la prise en charge de la petite enfance.

Sept professeurs, en règle détachés de l’Éducation nationale, et 23 éducateurs spécialisés qui assurent la formation des pensionnaires des Caillouets.
La durée de séjour moyenne des élèves des Caillouets est de 2 à 3 ans. Les places sont réservées, selon les vœux des donateurs, en priorité aux jeunes Parisiennes,   mais l'établissement accueille lorsque des places sont disponibles, des pensionnaires venant de toute la France.

LE SITE DES ANCIENNES BATTERIES D'ARTILLERIE COTIERE DU MONT CANISY : Un site chargé d'Histoire

S'étendant sur les communes de Bénerville, Tourgéville, Deauville et St-Arnoult, le Mont Canisy sera, des siècles durant, un fief seigneurial. La Révolution Française provoquera, en 1793, le morcellement du domaine. Hubert de Mont Canisy, compagnon de Guillaume le Conquérant, reste ,  le plus ancien seigneur connu, le comte de Lauraguais en sera le dernier: ses terres lui seront confisquées et son château sera démonté…

Le "Grand Mont", la partie la plus à l'ouest de la colline, dominant la mer et le Pays d'Auge de ses 110 mètres, sera alors l'objet de destinées diverses :

- il sera d'abord partagé en parcelles, sous la Révolution, entre les Bénervillais; puis, inapte à la culture, il deviendra progressivement le domaine des chèvres et des moutons.

-  des carrières seront ensuite ouvertes: la pierre servira à la construction de villas de la future "Côte fleurie",  le caillou au remblaiement des chaussées…

- les militaires, enfin, exploiteront la position stratégique du site, précédés en cela, sous Louis XV, par Monsieur de Choiseul, Ministre de la Marine, qui, pour protéger les navires marchands empruntant le cours de la Touques et qui étaient régulièrement rançonnés par les pillards anglais, avait fait installer une batterie de couleuvrines sur le Mont.

Puis, ce sera la Marine Nationale, pour protéger le filet de barrage du port du Havre et de la baie de Seine, avec deux batteries de  deux pièces, de 1916 à 1918.
 
Puis, deux autres batteries, à l'approche du second conflit mondial: la première sur le Mont, de quatre pièces de 138 mm, opérationnelle à la fin de 1938, et la seconde , de trois canons de 75 mm, en bordure de mer, implantée en janvier 1940.

Ces deux batteries auront le même objectif: la protection de l'estuaire de Seine et du port du Havre, elles abandonneront les lieux le 14 juin 1940. L'armée allemande d'occupation fortifia ensuite le Mont, dans le cadre du "Mur de l'Atlantique".

On dénombre aujourd'hui pas moins d'une centaine d'ouvrages de tous types, dont six encuvements et trois casemates pour canons à longue portée, ouvrages qui seront répartis sur les vingt-cinq hectares du site, faisant du Mont Canisy le point d'appui le plus fortifié entre Le Havre et Cherbourg.

De tous ces blocs de béton, envahis par les ronces et défiant le temps, la galerie souterraine reste l'élément le plus impressionnant, avec deux cent cinquante mètres de tunnels bétonnés, une cinquantaine d'alvéoles et six escaliers plongeant dans les entrailles  du Mont à 13 mètres sous terre.
 
Subissant les bombardements alliés dès le début de 1944 et trop éloignée des plages de débarquement pour la portée de ses canons, la forteresse ne jouera qu'un rôle secondaire le 6 juin, face aux navires alliés mieux armés  et aux escadrilles de bombardement omniprésentes.

"Tiraillant" encore dans les jours qui suivirent, la garnison abandonnera les lieux sans combattre, dans la nuit du 21 au 22 août 1944.
 
Le site sera ensuite "victime" des exactions les plus diverses: récupération de tous les matériaux, ferraillage (tous les ouvrages seront délestés de tous les éléments métalliques), squatters, saccage de la végétation, chasse, moto-cross, feux de camp…

Divers projets immobiliers resteront heureusement sans suites. Des milliers de tonnes de béton, dont on ne fait pas facilement "table rase", sauvegarderont finalement les lieux qui deviendront progressivement la propriété du Conservatoire du Littoral et un site naturel protégé … ce qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être !

L'Association des Amis du Mont Canisy, liée au Conservatoire du Littoral par une convention, s'est fixée comme objectif la remise en valeur du site des anciennes batteries. S'y employant bénévolement depuis maintenant douze années, elle s'est attaché à dégager quelques ouvrages caractéristiques d'une architecture militaire malgré tout historique et à maintenir ces lieux en état de propreté: c'est ce que semble apprécier un nombre de plus en plus important de promeneurs et de visiteurs qui ont découvert ou retrouvé … les chemins de la Grande Butte !

 Sources et documents : Les Amis du Mont Canisy
Cliquez ici pour accéder au site web des Amis du Mont Canisy


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LE MONT CANISY

Le premier seigneur du lieu, Hubert de Mont-Canisy, compagnon de Guillaume le Conquérant, possédait un fief qui s'étendait sur les communes de Bénerville, Deauville, Saint-Arnoult et Tourgeville. Plus de 7 siècles plus tard, le Comte de Lauraguais voyait, à la faveur de la révolution, ses terres confisquées devenir "biens communaux". Son domaine, le Château de Lassay (situé à l'emplacement de l'actuel Hôtel du Golf) sera vendu puis détruit. En 1793, les Bénervillais obtenaient le découpage de la partie située sur leur commune en 115 parcelles distribuées gratuitement, par ordre alphabétique dit-on.

En 1935, l'Etat nationalisait au profit de la Marine nationale la partie nord, face à la mer, pour y construire une base d'artillerie qui ne fut, d'ailleurs, jamais opérationnelle.
En 1940, l'armée allemande occupait le Mont Canisy, site exceptionnel, culminant à 110 m, dominant la mer, avec une magnifique vue du Havre à Arromanche. Les allemands n'ont pas cessé, de 1940 à 1944, de fortifier le Mont Canisy afin d'y établir une des plus puissantes batteries de la côte, un des éléments du "mur de l'Atlantique". Le 6 juin 1944 les 4 énormes canons de 155 tiraient sur les navires alliés qui approchaient des plages du débarquement. Réduits, très vite, au silence par les armées alliées, les allemands ont renoncé au combat pour abandonner les lieux le 22 août 1944...

Propriété (à 60 %) du Conservatoire du Littoral, le Mont Canisy-Batterie de Bénerville est désormais un "site protégé".

On doit la magnifique restauration de l'ensemble du site au gigantesque travail de l'Association "les Amis du Mont Canisy" créée en 1993.

Site historique, le Mont Canisy, abrite une faune et une flore exceptionnelles dont certaines espèces... méditerranéennes !


D'avril à juillet, 9 espèces d'orchidées s'épanouissent. Au total, 200 espèces de plantes sont répertoriées dont une centaine est typique des côteaux calcaires, souvent ensoleillés, quoi qu'on en dise, de la région.
Les amis du Mont Canisy organisent des visites régulières (par petits groupes) du site et des batteries tous les lundis à 14 h 30 en juillet et août.

Accès : Chemin de Touques & chemin de
Renseignements à la Mairie
Tél. : 02 31 87 92 64
Cliquez ici pour accéder au site web des Amis du Mont Canisy

LE PARC DES ENCLOS (Parc Calouste Gulbekian)

Allées, roseraies, massifs de fleurs, superbes pelouses composent ce parc agrémenté d'une balustrade monumentale et d'une chapelle.
La richesse et la rareté de sa flore ont conduit l'Etat à demander son classement au titre des "monuments historiques".

Le Parc des Enclos a été légué à la ville de Deauville par Calouste Gulbenkian (surnommé Monsieur 5 % parce que, immensément riche, il percevait des commissions sur la majorité des transactions pétrolières mondiales).

C'est en 1937 que C. Gulbenkian avait acheté le domaine des Enclos, une immense propriété, en ruine, qui fut, sans doute, une des plus belles de la côte normande, au XVIIIe siècle. Après avoir fait raser les ruines du domaine, l'heureux propriétaire entreprit, avec l'aide de Duchesne, célèbre paysagiste, la réalisation d'un somptueux parc. Interrompus par la guerre, les travaux ont repris en 1946 pour en faire le magnifique "lieu de méditation et de repos" que nous connaissons actuellement.

Des expositions temporaires sont organisées régulièrement au Parc des Enclos.

Le parc est situé sur le chemin des Enclos, et est ouvert d'avril à octobre. 

Ouvert gratuitement le 1er mai.
Plus d'information en cliquant ici.

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© Sandrine Boyer Engel

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